CAMERA SILENS
Eté 1981, Gilles et Benoît se rencontrent chez Philippe, qui a un appartement dans une petite rue située près de la place St Projet, à Bordeaux. Personne n’imagine alors que le punk sera plus tard utilisé dans les spots de pub. Au contraire, c’est le seul moyen d’exprimer le rejet d’une société terne qui ne semble pas proposer grand chose. Lassés de traîner et de ne rien faire de concret, ils décident de monter un groupe. Impressionnés par le sort des terroristes allemands de la bande à Baader, ils prennent le nom de Camera Silens, la cellule d’isolement total utilisée pour leur incarcération. Loin de l’influence anglo-saxonne, ce nom les séduit car le calme qu’il inspire est à l’opposée du bruit qu’ils font en jouant (du latin "camera" = pièce et "silens / silere" = faire silence).